Le Millenium Iconoclast Museum of Art (MIMA) à Bruxelles vous ouvre officiellement ses portes aujourd’hui. Il a pris place dans les anciennes brasseries de Belle-vue au bord du canal à Molenbeek. Je vous vois froncer des sourcils mais vous ne rêvez pas, vous avez bien lu, il y a des choses bien plus intéressantes à Molenbeek que ce que vous pensiez !
La semaine dernière, le musée nous a exceptionnellement accueilli en son sein et présenté ses différentes collections. Après les évènements du 22 mars dernier, la présentation de ce musée à la presse avait été repoussée et c’est donc en avant-première que l’ensemble des participants du Salon des Blogueurs de Voyage 2016 a eu l’occasion de faire cette belle découverte en guise de clôture du salon.
Pour vous parler rapidement de ma relation avec les musées, lorsque je rentre dans un l’un deux, je m’interroge beaucoup sur les oeuvres. J’aime comprendre le pourquoi du comment du travail réalisé par les artistes. Enfin c’est plus souvent le cas je pense dans des musées d’art contemporain. Parfois, il arrive que j’en ressorte un peu hébétée, me sentant très loin des œuvres parce que celles-ci ne m’ont pas touché, elles n’ont pas réussi à me faire chercher en moi ce petit quelque chose qui fait que tu adhères à l’idée de l’artiste, ou que tu comprennes sa réflexion et sa démarche.
Le MIMA a justement su me gagner et fait donc parti de ces musées que j’ai adoré découvrir. En exposant des oeuvres de street-art, il cherche à institutionnaliser cet art. Je trouve l’idée extrêmement pertinente. Combien de fois nous baladons-nous dans des rues remplies de graffs et autres compositions picturales en y prêtant notre attention ou pas? Pour ma génération en tout cas, il me semble que cet art est tellement ancré dans la vie de tous les jours, qu’il nous arrive de ne pas être attentif à cette forme d’expression qui n’en est pas moins dénuée de sens. En exposant l’art de la rue, le MIMA sollicite notre réflexion devant ce type d’œuvres. Celles-ci méritent que l’on s’y penche avec intérêt comme pour n’importe quelle œuvre exposée dans un musée. J’estime que le street-art par son aspect populaire est capable de nous transmettre plus facilement que d’autres arts picturaux. Il s’agit là d’une belle manière d’amener le public à une rétrospection de la culture 2.0, celle dont la création ne connaît pas de frontières.
Vous l’aurez compris la visite du MIMA m’a totalement conquise. Le musée présente une collection permanente et une autre temporaire. Cette dernière sera renouvelée deux fois par an. La première collection temporaire s’appelle « City Lights » : à travers les oeuvres de Swoon, Maya Hayuk, FAILE & MOMO, nous sommes amenés à nous demander si les véritables lumières d’une ville, ne sont pas les hommes qui la font évoluer et grandir.
SWOON
Nous avons commencé la visite par la cave, drôle de début non? Cette artiste après avoir découvert les lieux a choisi d’investir les murs de la cave pour y réaliser une multitude de dessins/imprimés. La cave dans son mélange d’obscurité et de lumière donne une toute autre dimension à son travail.
FAILE
FAILE est le duo Patrick Miller et Patrick McNeile . Ils ont travaillé ici sur un pilier rotatif (voir la vidéo ci-dessous) qui compile des images et des slogans américains. On retrouve également des panneaux à l’esthétique post-punk-pop sur les murs.
Nous avons pu découvrir des oeuvres gardées dans la réserve :
MAYA HAYUK
J’ai découvert cette artiste de Brooklyn au travers des shoots photos des blogueuses mode au Bowery Mural à New York. Son travail connu pour son côté psychédélique est très bien représenté au Mima puisqu’elle a investi une salle entière où une explosion de couleurs attend les visiteurs. L’artiste a également travaillé les fenêtres et le plafond pour qu’aucune parcelle de la salle ne soit délaissée par ce travail de pixellisation : la lumière du jour qui rentre désormais par des fenêtres colorées renvoie des couleurs au sol et au plafond.
Comme clin d’œil aux blogueuses mode, j’ai posé rapidement devant l’un des murs peint. Désolée pour ma tête bien fatiguée ;).
MOMO
Son travail se penche sur des lignes plus abstraites et plus épurées qui rappellent l’ère du digital.
Dans la collection permanente : voici quelques oeuvres parmi d’autres à découvrir au MIMA.
La visite du musée se termine sur sa terrasse qui offre une très jolie vue sur le canal de Bruxelles. Ici encore, l’artiste Swoon y a réalisé une œuvre qui peut se voir même en dehors du musée.
J’espère que ce retour d’expériences et ces photos vous auront poussé à découvrir le MIMA. Si jamais vous passez à Bruxelles, je vous recommande vivement d’aller y faire un tour.
Informations Pratiques
MIMA – 33 Quai du Hainaut, 1080 Bruxelles, Belgique
Prix Public: 9,5€ – Reduction: 7,5€ – Ecoles: 5€
★ Photos & vidéo : Chris’n’Hem’s ★
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